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Bernard Moitessier le pionnier.

Bernard Moitessier le pionnier.


Bernard Moitessier est connu (ou surtout méconnu), pour avoir participé à la première course autour du monde en solitaire en 1968, cela ne s'était jamais fait auparavant.


C'est à Toulon, qu'un journaliste du Sunday Times lui propose de participer à la première course autour du monde en solitaire et sans escale.

Le journal londonien, sponsor de l'épreuve, lui a donné le nom de Golden Globe. Le règlement est simple : chaque navigateur devra faire un tour du monde en solitaire par les trois caps:(Bonne espérance, Horn, Loewin, au sud ouest de l’Australie), sans toucher terre, sans aide extérieure ni ravitaillement.

Le vainqueur encaissera la somme de cinq mille livres sterling et le trophée du Golden Globe.
D'abord, Moitessier envoie balader le journaliste et l'assure de son mépris, puis se ravise et accepte.
Cet été 1968, Le 22 août, ils sont neuf navigateurs à s'élancer autour du monde sur des petits voiliers équipés d'un simple sextant pour se positionner et d'un poste radio pour communiquer, que certains comme Moitessier refuseront d'embarquer. Jamais un tel défi n'avait été relevé. Une course folle qui restera la plus grande aventure maritime de tous les temps. Ils partent de Plymouth

Bernard Moitessier raconte cette aventure dans "la longue route ", un livre écrit comme un journal de bord, référence ultime de tous les voileux, et qui a suscité des milliers de vocation de marins, aguerris ou amateurs. Moitessier y raconte son émerveillement quotidien, lors de ses rencontres avec les dauphins, les albatros, les malamoks, ou les poissons volants.
Une belle histoire de mer où l'on parle des cap Horn et de Bonne-Espérance. Une histoire d'aventures avec des tempêtes, des blessures, des naufrages et des îles Sous-le-Vent.
"Une remarquable performance devenait pied de nez à la civilisation, aventure humaine unique et précieuse. Et ce journal de bord, un livre-culte. Grands calmes ensoleillés, aurores australes, vagues-pyramides émeraude ou déferlantes neigeuses jalonnent ce récit, où l'homme peu à peu gagne sa paix intérieure, construit sa liberté. Et, par la grâce d'une écriture poétique, simple et naturelle, nous emporte dans son sillage, 'blanc et dense de vie le jour, lumineux la nuit comme une longue chevelure de rêve et d'étoiles'."



Des neuf concurrents engagés, seul le Britannique Robin Knox-Johnston sur son ketch de 10 m Suhaili, reviendra à bon port après 313 jours de mer et 30.123 milles parcourus. Quatre abandonnèrent avant de quitter l'Atlantique. Des cinq concurrents restants, Chay Blyth, qui avait pris la mer sans aucune expérience de la navigation, franchit le cap de Bonne-Espérance avant d'abandonner ; Nigel Tetley sombra alors qu'il était en tête à 1100 miles de l'arrivée (il se suicida quelques années plus tard) ; Donald Crowhurst, qui était resté dans l'Atlantique Sud tout en communiquant par radio de fausses positions faisant croire à une progression « réelle » autour du monde, montra des signes de maladie mentale et se suicida.
Détail cocasse: alors qu'il est en tête de la course, Bernard Moitessier renonce à sa victoire et ne rejoint pas la ligne d'arrivée, et après avoir passé le Horn, navigue dix mois supplémentaires pour finalement jeter l'ancre et s'installer en Polynésie.

Il justifie sa décision par ces mots:"Je continue sans escale vers les îles du Pacifique, parce que je suis heureux en mer, et peut-être aussi pour sauver mon âme."

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