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Toussaint.

J'aime l 'automne.

Pourquoi? J'imagine à cause de ses vendanges, ses couleurs incroyables, des fruits que la nature nous prodigue en quantité avant de tirer le rideau et de s' endormir, dans le grand sommeil de l'hiver.

J

J' aime aussi cette saison pour l' effet qu'elle produit sur les êtres, et moi en particulier, ce sentiment de rentrer chez soi, comme on rentre au pays , de se retrouver, après la chaleur, l'excitation et la furie de l'été, ses journées interminables, ses foules, son bruit.

A l'automne, même le soleil semble s'apaiser, je retrouve le calme et le silence du coeur, et je rentre en moi comme dans une chaumière, rustique mais chaleureuse et protectrice, comme le renard au terrier ou le sanglier dans sa bauge.

Une autre raison: je ne sais qui a eu l'idée de fixer le jour des morts au premier novembre, mais j' imagine que comme pour bien d' autres fêtes, le christianisme a intégré et perpétué des dates et des coutumes déjà instituées.
Les romains, les celtes et leurs druides, honoraient leurs morts et leur vouaient un profond respect.


J' aime à entrer dans un cimetière, ce lieu hors du monde et hors du temps , j' aime à m'y promener dans le silence à peine rompu par le bruit des mes pas crissant sur le gravier, le souffle du vent dans les cyprès ou le cri d'une corneille sur un pommier.

Tout d' abord me recueillir sur la tombe de mes parents, laisser venir et advenir souvenirs, émotions et pensées venues du passé.

J'aime à regarder les autres tombes, lire les épitaphes, les noms et les dates, me laisser entraîner par la rêverie dans ces vies de labeur, d'amour, de bonheurs, résumées en une phrase, parfois seulement une date, plus rarement une camée, usée, tannée par les soleils et les hivers.

Oui j' aime, c'est peu dire, je bénis, ces instants et ces lieux où l'on peut s'abstraire du quotidien, de ses pressions et de ses tracas, des habitudes et de nos manies, pour se poser et laisser reposer l'esprit, pourquoi pas méditer, c'est à dire laisser place et se laisser envahir par l' inattendu.
J'aime à regarder ces fleurs modestes ou exubérantes qui nous rappellent que nous redeviendrons poussière mais aussi que nos dépouilles donneront la vie dans les entrailles de la terre.

Bien sûr on ne peut s'empêcher de songer à sa propre mort: que restera t'il de moi,
que laisserai je à mes entants?

S'il y à une chose que j'ai envie de leur transmettre, outre l'amour de la vie, c'est bien le respect des morts, oh oui, le culte des morts n' est pas triste, c' est un hymne à la vie à l'espoir et à l'avenir.

 

https://www.youtube.com/watch?v=anLik7dSaHE

 

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